Dengarkan lagu Paris nyanyian Vincent Delerm dengan lirik

Paris

Vincent Delerm27 Okt 2023

Lirik Paris

Paris - Vincent Delerm

Lyrics by:Vincent Delerm

Composed by:Vincent Delerm

Arranged by:Romain Descampe/Egil "Ziggy" Franzen

Produced by:Romain Descampe/Egil "Ziggy" Franzen

Paris

Je ne sais pas comment t'écrire ça

Toutes les fois où j'ai pensé à toi

Toutes les fois où j'ai voulu cette vie-là

La nuit la chambre la cage d'escalier

En septembre la vue sur les toits

Il y avait cette chanson Bleu comme toi

J'avais l'impression que ça

Parlait des soirs d'été la ville déserte

Que c'était comme dans cette

Publicité des années quatre-vingt

Le garçon quitte sa chambre

Au dernier étage en passant par les toits

Il rejoint une fille avant

La nuit et je voulais cette vie-là

J'y pensais l'été dans

La maison du Tarn-et-Garonne

On rentrait de la piscine

Il y avait du chlore sur les

Serviettes de bain et

Je pensais à Paris Bleu comme toi

Je ne sais pas pourquoi tu me faisais cet effet

Peut-être à cause de tous ces films

Parler dans une voiture tard la nuit avec

Mireille Perrier comme dans Un monde sans Pitié

L'amour l'après-midi

La Désenchantée

La Discrète Fin août début septembre

Des histoires d'amour dans le brouillard

Des génériques de fin sur les boulevards

François Merlin tape un livre sur

Sa machine à écrire C'est l'après-midi

La pluie dégouline sur les carreaux

Plus tard j'ai retrouvé

L'adresse de l'appartement du

Magnifique dix-sept rue des

Tournelles J'ai attendu que quelqu'un

Ouvre la porte et j'ai

Photographié la cage d'escalier

Sans Jacqueline Bisset

J'ai retrouvé toutes les adresses

La cour de Domicile Conjugal

Le café de la Fille seule rue d'Amsterdam

Le boulevard Haussman à 5 heures

Les chansons d'Yves Simon

Les pages de Simenon

Tu contenais tout ça

Tu contenais quelqu'un aussi

Solange Ma grand-mère

Elle avait gardé l'appartement

De la rue Marcadet au-dessus du Square Carpeaux

Là où ma mère avait passé son enfance

Parfois on venait la voir le dimanche

On déjeunait je regardais des dessins animés

Je jouais un peu dans la chambre

D'enfant de ma mère et puis on repartait

Une fois mon cousin Thomas

M'a raconté qu'il avait tiré un feu

D'artifice pour elle en passant la nuit

Par dessus les grilles du square et j'ai

Jamais su si c'était vrai

Je ne lui en parle pas

J'ai trop

Peur que ça n'ait pas existé

Mon père avait écrit une chanson

Qui parle des débuts de l'histoire

D'amour de mes parents la chanson

S'appelle Paris l'Ailleurs elle évoque

Leurs premiers rendez-vous dans

Le dix-huitième arrondissement

Le Pont Caulaincourt

Il y avait des expressions dans

La chanson qui me faisaient un effet

Vert sombre square et gris boulevard

À Guy Môquet le bleu du soir

On vivait loin de Paris

A cent-vingt kilomètres près d'une forêt et j'aimais ça

Et j'aimais les entendre

Parler de Paris le soir en vivant ailleurs

Comme si c'était un parc

D'attractions merveilleux

Une fête étrange et impossible

Dans le couloir de l'entrée il

Y avait une affiche pour une

Exposition au musée de

L'Orangerie 23 janvier au 17 juin

Un jour ma mère m'a dit

Si tu veux savoir à quoi ressemblait

Mon adolescence tu peux

Regarder Diabolo Menthe

J'étais de la même génération que

Diane Kurys au lycée Jules Ferry

Tous les profs qu'on voit dans

Le film je les ai eus

Le dimanche soir à la fin de

L 'émission 7 sur 7

On voyait en transparence des

Voitures sur le périphérique

Des Parisiens qui rentraient chez eux

Et je pensais à mes cousins

Qui vivaient en banlieue parisienne

A François qui avait trois

De plus que moi

Qui faisait des virées à

Parly 2 avec ses potes

Et qui s'achetait

Des cartes postales de

Robert Smith chez Soho

La banlieue parisienne

C'était Paris déjà

Je suis parti faire mes

Études à Rouen

J'ai commencé à écrire des

Chansons et pour mettre autre

Chose que des noms de rues

Rouennaises souvent je transposais

La rue Beauvoisine est

Devenue la rue Saint-Séverin

Parfois je venais

Passer une journée à Paris

J'allais passage Jouffroy

Passage des Panoramas

Et puis au Jardin des Plantes

Je regardais les flamants

Roses et la vipère du Gabon

En dernière année de fac

J'ai fait une maîtrise sur

Truffaut et pour gagner

Une journée à la toute fin

Le prof qui dirigeait

Mon mémoire m'a proposé de lui

Déposer dans sa boîte aux lettres

Rue Burq au-dessus des Abbesses

J'ai fait le trajet

J'ai monté la pente

Et j'ai déposé l'enveloppe

Quand j'ai redescendu la rue

J'avais fini mes études

J'ai pensé à François

Truffaut et à sa collection de

Tours Eiffel miniatures

Un jour plus tard

J'irais en poser une sur sa tombe

Pas très loin de la rue Burq

A Paris il y avait encore quelques boîtes

À chanson avec des claviers numériques

Pas fous ou des pianos droits fatigués

Le Limonaire le théâtre de la Mainate

J'ai chanté devant des gens

Qui mangeaient en même temps

Et j'ai aimé connaître ça

Je dormais où je pouvais

J'aimais bien aussi

J'ai fait un stage dans

Une maison d'édition et j'ai

Rencontré une bande de filles intimidantes

Elles buvaient du vin blanc et

Elles connaissaient le plan de métro par cœur

J'ai rencontré Hélène

J'ai vécu dans le quatorzième arrondissement

J'ai rencontré Virginie

On a vécu Boulevard Barbès

Rue André del Sarte

Rue de Bellefond Rue du faubourg-du-Temple

J'ai eu deux enfants

Deux garçons de Belleville

Deux Parisiens

Paris Je ne sais pas comment t'écrire ça

Toutes les fois où j'ai pensé à toi

Toutes les fois où j'ai voulu cette vie-là

La nuit la chambre

La cage d'escalier en septembre

La vue sur les toits

 

Paris