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Demain, c'est loin

Iam2006年4月14日

Demain, c'est loin 歌詞

Demain, c'est loin - IAM

Written by:Akhenaton/Imhotep

 

L'encre coule le sang se répand la feuille buvard

Absorbe l'émotion sac d'images dans ma mémoire

Je parle de ce que mes proches vivent et de ce que je vois

Des mecs coulés par le désespoir qui partent à la dérive

Des mecs qui pour 20 000 de sh*t se déchirent

Je parle du quotidien écoute bien

Mes phrases font pas rire

Rire sourire certains l'ont perdu je pense à momo

Qui m'a dit à plus jamais je ne l'ai revu

Tenter le diable pour sortir de la galère

T'as gagné frère

Mais c'est toujours la misère pour ceux qui poussent derrière

Pousse pousser au milieu d'un champ de béton

Grandir dans un parking et voir

Les grands faire rentrer les ronds

La pauvreté ça fait gamberger

En deux temps trois mouvements

On coupe on compresse on découpe on emballe on vend

A tour de bras on fait rentrer l'argent on craque

Ouais c'est ça la vie et parle pas de rmi ici ici

Ici le rêve des jeunes c'est la golf GTI survet' Tacchini

Tomber les femmes à l'aise comme Manny

Sur Scarface je suis comme tout le monde je délire bien

Dieu merci j'ai grandi je suis plus malin

Lui il crève à la fin

La fin la faim la faim justifie les moyens

Quatre cinq coups malsains

Et on tient jusqu'à demain après on verra bien

On marche dans l'ombre du Malin du soir au matin

Tapis dans un coin couteau à la main bandit de grand chemin

Chemin chemin y en a pas deux pour être un dieu

Frapper comme une enclume

Pas tomber les yeux l'envieux toujours en veut

Une route pour y entrer deux pour s'en sortir 3/4 cuir

Réussir s'évanouir devenir un souvenir

Souvenir être si jeune en avoir plein le répertoire

Des gars rayés de la carte qu'on efface comme un tableau

Tchpaou c'est le noir

Croire en qui en quoi

Les mecs sont tous des miroirs

Vont dans le même sens veulent s'en mettre plein les tiroirs

Tiroir on y passe notre vie on y finit

Avant de connaître l'enfer sur terre on construit son paradis

Fiction désillusion trop forte sors le chichon

La réalité tape trop dur besoin d'évasion

Evasion évasion effort d'imagination ici tout est gris

Les murs les esprits les rats la nuit

On veut s'échapper de la prison une aiguille passe

On passe à l'action

Fausse diversion un jour tu pètes les plombs

Les plombs certains chanceux en ont dans la cervelle

D'autres se les envoient pour une poignée

De biftons guerre fraternelle

Les armes poussent comme la mauvaise herbe

L'image du gangster se propage comme

La gangrène sème ses graines

Graines graines graine de délinquant qu'espériez vous

Tout jeunes

On leur apprend que rien ne fait un homme à part les francs

Du franc tireur discret au groupe organisé

La racine devient champ

Trop grand impossible a arrêter

Arrêté poisseux au départ chanceux à la sortie

On prend trois mois le bruit court la réputation grandit

Les barreaux font plus peur c'est la routine vulgaire épine

Fine esquisse à l'encre de Chine figurine qui parfois s'anime

S'anime animé d'une furieuse envie de monnaie

Le noir tombé qu'importe le temps qu'il fait

On jette les dés faut flamber

Perdre et gagner rentrer avec quelques papiers en plus

Ça aidera personne demandera d'où ils sont tombés

Tomber ou pas pour tout pour rien

On prend le risque pas grave cousin

De toute façon dans les deux cas on s'en sort bien

Vivre comme un chien ou un prince y'a pas photo

On fait un choix fait griller le gigot briller les joyaux

Joyaux un rêve

Plein les poches mais la cible est trop loin la flèche

Ricoche le diable rajoute une encoche

Trop moche les mecs cochent

Leur propre case décoche pour du cash

J'entends les cloches à coups de pioche

Creuser un trou c'est trop fastoche

Fastoche facile le blouson du bourgeois docile

Des mémés la hantise

Et porcelaine dans le pare brise

Tchac le rasoir sur le sac à main par ici les talbins

Ça c'est toute la journée lendemain après lendemain

Lendemain c'est pas le problème on vit au jour le jour

On n'a pas le temps ou on perd de l'argent

Les autres le prennent

Demain c'est loin on n'est pas pressé au fur et à mesure

On avance en surveillant nos fesses pour parler au futur

Futur le futur ne changera pas grand chose

Les générations prochaines

Seront pires que nous leur vie sera plus morose

Notre avenir c'est la minute d'après le but anticiper

Prévenir avant de se faire clouer

Clouer cloués sur un banc

Rien d'autre à faire on boit de la bière

On siffle les gazières qui n'ont pas de frère

Les murs nous tiennent comme du papier tue mouches

On est là jamais on s'en sortira

Satan nous tient avec sa fourche

Fourche enfourcher les risques seconde après seconde

Chaque occasion est une pierre de plus ajoutée à nos frondes

Contre leurs lasers certains désespèrent

Beaucoup touchent terre

Les obstinés refusent le combat suicidaire

Cidaire sidérés les dieux regardent l'humain se diriger

Vers le mauvais côté de l'éternité d'un pas ferme et décidé

Préférant rôder en bas en haut on va s'emmerder

 

Y a qu'ici que les anges vendent à fumer

Fumée encore une bouffée le voile est tombé

La tête sur l'oreiller la merde un instant estompée

Par la fenêtre un cri fait son entrée

Un homme se fait braquer

Un enfant se fait serrer pour une Cartier menotté

Menotté pieds et poings liés par la fatalité

Prisonnier du donjon le destin est le geôlier

Le turf l'arène on a grandi avec les jeux

Gladiateur courageux mais la vie est coriace

On lutte comme on peut

Dans les constructions élevées

Incompréhension bandes de gosses soi disant mal élevés

Frictions excitation patrouilles de civils

Trouille inutile légendes et mythes débiles

Haschich au kilo poètes armés de stylos

Réserves de créativité hangars silos

Ça file au bloc 20 pack de Heineken dans les mains

Oublier en tirant sur un gros joint

Princesses d'afrique fille mère plastique

Plein de colle raclo à la masse lunatique

Economie parallèle équipe dure comme un roc

Petits don qui contrôlent grave leurs spots

On pète la Veuve Cliquot parqués comme à Mexico

Horizons cimentés pickpockets toxicos

 

Personnes honnêtes ignorées superflics Zorros

Politiciens et journalistes en visite au zoo

Musulmans respectueux pères de famille humbles

Baffles qui blastent ma musique de la jungle

Entrées dévastées carcasses de tires éclatées

Nuée de gosses qui viennent gratter

Lumières oranges qui s'allument cheminées qui fument

Parties de foot improvisées sur le bitume

Golf vr6 pneus qui crissent

Silence brisé par les sirènes de la police

Polos Façonnable survêtements minables

Mères aux traits de caractère admirables

Chichon bidon histoires de prison

Stupides divisions amas de tisons

 

Ou clichés d'orient cuisine au piment

Jolis noms d'arbres pour des bâtiments dans la forêt de ciment

Désert du midi soleil écrasant

Vie la nuit pendant le mois de Ramadan

Pas de distractions se créer un peu d'action

Jeu de dés de contrée

Paris d'argent méchante attraction

Rires ininterrompus arrestations impromptues

Maires d'arrondissement corrompus

Marcher sur les seringues usagées rêver de voyager

Autoradios en affaire lot de chaînes arrachées

Bougre sans retour psychopathe sans pitié

Meilleurs liens d'amitié qu'un type puisse trouver

Génies du sport faisant leurs classes sur les terrains vagues

Nouvelles blagues terribles techniques de drague

Individualités qui craquent parce que stressées

Personne ne bouge personne ne sera blessé

Vapeur d'éther d'eau écarlate d'alcool

Fourgon de la Brink's maté comme le pactole

C'est pas drôle le chien mord enfermé dans la cage

Bave de rage les barreaux grimpent au deuxième étage

Dealer du hashich c'est sage si tu veux sortir la femme

Si tu plonges la ferme y'a pas de drame

Mais l'école est pas loin les ennuis non plus

Ça commence par des tapes au cul

Ça finit par des gardes à vue

Regarde la rue ce qui change y a que les saisons

Tu baves du béton craches du béton chies du béton

Te bats pour du laiton mais est ce que ça rapporte

Regrette pas les biftons quand la bac frappe à la porte

Trois couleurs sur les affiches nous

Traitent comme des bordilles

C'est pas Manille ok mais les cigarettes se torpillent

Coupable innocent ça parle cash de pour cent

Oeil pour oeil bouche pour dent c'est stressant

Très tôt c'est déjà la famille dehors

La bande à Kader

Va niquer ta mère la merde au cul

Ils parlent déjà de travers

Pas facile de parler d'amour travail à l'usine

Les belles gazelles se brisent l'échine dans les cuisines

Les élus ressassent rénovation ça rassure

Mais c'est toujours la même merde derrière

La dernière couche de peinture

Feu les rêves gisent enterrés dans la cour

A douze ans conduire mourir finir comme 2pac shakur

Mater les photos majeur aujourd'hui poto

Pas mal d'amis se sont déjà tués en moto

Une fois tu gagnes

Mille fois tu perds le futur c'est un loto

Pour ce je dédie mes textes en qualité d'ex voto mec

Ici t'es jugé à la réputation forte

Manque toi et tous les jours

Les bougres pissent sur ta porte

C'est le tarif minimum et gaffe

Ceux qui pèsent transforment le secteur en oppidum

Gelé l'ambiance s'électrise

Y a plein de places assises

Béton figé fait office de froide banquise

Les gosses veulent sortir

Les non tombent comme des massues

Les artistes de mon cul pompent les subventions dsu

Tant d'énergie perdue pour des préjugés indus

Les décideurs financiers pleins de merde dans la vue

En attendant les espoirs foirent

Capotent certains rappent

Les pierres partent les caisses volées dérapent

C'est le bordel au lycée

Dans les couloirs on ouvre les extincteurs

Le quartier devient le terrain de chasse des inspecteurs

Le dos a un oeil car les eaux sont truffées d'éceuils

Receuille le blé on joue aux dés dans un sombre cerceuil

C'est trop les potos chient sur le profil roméo

Un tchoc de popo faire les fils et un bon rodéo

La vie est dure si on veut du rêve

Ils mettent du pneu dans le sh*t et te vendent ça khams alaf

Tu me diras ça va c'est pas trop

Mais pour du tcherno

Un Hamidou quand on a rien c'est chaud

Je sais de quoi je parle moi le bâtard

J'ai dû fêter mes vingt ans avec trois bouteilles de valstar

Le spot bout ce soir qui est le king

D'entrée

Les murs sont réservés comme des places de parking

Mais qui peut comprendre la mène pleine

Qu'un type à bout frappe sec poussé par la haine

Et qu'on ne naît pas programmé pour faire un foin

 

Je pense pas à demain parce que demain c'est loin